Mieux faire connaître nos solutions de financement à nos adhérents

Pour répondre aux nouvelles missions des pharmaciens et aux défis liés à la transmission des officines, l’innovation financière et l’accompagnement sont au cœur de la stratégie de GIROPHARM. Explications avec Théodore Gitakos, Directeur administratif et financier du groupement.  

Vous connaissez bien SOCOREC puisque vous en avez été Directeur du service d’ingénierie financière. Depuis juin dernier, vous avez rejoint le Conseil d’administration. Quel regard portez-vous sur l’évolution de la société ? 

SOCOREC a gardé ses principales forces : sa proximité et sa connaissance pointue des groupements. Au cours de ces dernières années, elle a su attirer de nouveaux secteurs d’activité, preuve de l’intérêt des groupements pour l’accompagnement financier proposé par SOCOREC. J’ai eu la chance de participer à la création et à l’ingénierie des prêts participatifs qui doublent l’apport du chef d’entreprise. SOCOREC a réussi à faire évoluer son produit phare avec, aujourd’hui, plusieurs formules de durée de franchise et de remboursement.  

Avec l’élargissement des missions du pharmacien, quels sont les impacts de ces mutations sur le réaménagement des officines ? 

La plupart de nos adhérents ont aménagé leurs officines pour créer des espaces de confidentialité distincts des espaces de vente afin d’accueillir les patients pour des entretiens de dépistage, le suivi de leur traitement ou les vaccinations. Pour les nouveaux adhérents, nous sommes vigilants sur la surface de leur officine qui doit être supérieure à 50 m2 afin de répondre à ces nouvelles missions.  

Quels sont les principaux défis liés à la transmission d’une officine ? 

Les repreneurs doivent être à la fois des professionnels de santé et des chefs d’entreprise. Voilà pourquoi nous proposons une palette de services pour accompagner le pharmacien. De même, la valorisation des officines restant élevée malgré la remontée des taux d’intérêt, nous avons créé un booster capable d’apporter jusqu’à 500 000 euros en quasi-fonds propres. Giroboost et le prêt participatif SOCOREC sont complémentaires et constituent un solide apport. Enfin, nous avons des adhérents qui ont la capacité d’investir dans des officines. C’est un levier de développement et de dynamisme encore méconnu.  

Un exemple de montage financier avec GIROPHARM et SOCOREC ? 

Un pharmacien d’une commune du Maine-et-Loire souhaitait prendre sa retraite en 2025 et transmettre l’officine à son adjointe. Mais celle-ci avait un apport très faible. GIROPHARM a proposé à la repreneuse des obligations non convertibles et SOCOREC un prêt participatif. Avec ce double apport, la future cheffe d’entreprise a pu obtenir un prêt bancaire à des conditions plus avantageuses. 

SOCOREC, un choix éclairé pour l’expert-comptable

Réactivité, étude technique poussée, recherche de solutions de financement : Denise Sarie apprécie cette marque de fabrique propre à SOCOREC. Au point que cette expert-comptable recommande depuis une dizaine d’années SOCOREC aux adhérents WELDOM, le groupement spécialisé dans le bricolage, la décoration et le jardinage. Entretien avec Denise SARIE, expert-comptable associée, cabinet EXCO FIDUCIAIRE DU SUD-OUEST.

Comment avez-vous connu SOCOREC ?

La direction financière du groupement WELDOM m’a parlé pour la première fois de SOCOREC. Cette équipe travaille notamment sur les prévisions de création et de transmission d’entreprise du réseau. Depuis une dizaine d’années, je suis donc l’intermédiaire entre les porteurs de projet WELDOM et les chargés de financement de SOCOREC.

Comment travaillez-vous avec les équipes SOCOREC ?

J’envoie tous les documents nécessaires pour qu’un chargé de financement SOCOREC effectue une première étude technique : création ou transmission d’entreprise, emplacement du magasin, surface de vente, concurrence, comptes de la société, prévisionnel. J’apprécie particulièrement la réactivité de SOCOREC : je n’ai pas besoin de rappeler le chargé d’étude pour avoir des réponses. L’étude technique réalisée est toujours très précise. En général, les dossiers que je monte avec SOCOREC aboutissent à un plan de financement.

En quoi cette étude technique pointue est-elle un atout pour l’adhérent ?

Le dernier projet sur lequel j’ai travaillé concerne une reprise des murs. Le bilan passé n’était pas très bon en raison de circonstances particulières. Mais grâce à son étude fine, SOCOREC a détecté un fort potentiel et a choisi de financer la moitié du projet avec un prêt classique et un prêt participatif. Les banques classiques, qui s’étaient jusqu’à là montrées frileuses, ont décidé de co-financer. Lorsque SOCOREC participe à un projet, c’est un gage de qualité qui facilite le montage financier avec un autre établissement bancaire.

Selon vous, quels sont les avantages du prêt participatif SOCOREC ?

Le prêt participatif permet de doubler l’apport du chef d’entreprise : c’est déjà un atout important. Je trouve également le prêt participatif SOCOREC particulièrement judicieux pour un projet de création d’entreprise. L’adhérent commence à rembourser le capital 3 à 5 ans après le début de l’emprunt. Durant cette période, il a ainsi le temps de se créer une clientèle et de dégager de la trésorerie. C’est donc moins de stress et plus de sérénité pour le chef d’entreprise.

 

FCA – SOCOREC : l’union sacrée pour relever les défis de demain

 

Deux voix, une vision : la complicité qui unit Olivier Urrutia, Délégué général de la Fédération du Commerce Coopératif et Associé et Eric Holzinger, Directeur général de SOCOREC, renforce les liens de leurs deux organisations créées voilà 60 ans par les commerçants indépendants du commerce coopératif et associé. Une synergie optimum pour relever les défis et pérenniser un modèle de gouvernance performant.  

Vos parcours professionnels sont différents, Olivier Urrutia dans le conseil et le lobbying, Eric Holzinger depuis 25 ans dans le commerce coopératif et associé. Comment jouez-vous la complémentarité de vos expériences ? 

Eric Holzinger : Très tôt, le commerce associé a guidé mes pas et cela me donne une connaissance assez large des différents groupements et modes d’organisation ainsi que leurs besoins en matière de développement, quel que soit le secteur d’activité. Olivier apporte une vision grand angle sur le commerce coopératif et associé en élargissant les missions, la visibilité et la notoriété de la FCA. 

Olivier Urrutia : Eric m’est toujours d’une aide importante par sa connaissance historique du modèle et des enseignes, de leurs enjeux et de leur trajectoire. Il connaît aussi la FCA, dont il a été administrateur. Nos structures sont traversées par le fait politique, culturel, économique et sociétal : avoir des discussions ensemble sur tous ces points est très fécond. Et c’est aussi cela notre force : redonner à la relation historique entre SOCOREC et la FCA ses lettres de noblesse. 

Quelles sont les principales qualités que vous appréciez particulièrement chez l’autre ? 

OU : Son humour ! Et il a aussi l’élégance d’apprécier le mien. Au-delà, sa réactivité, son agilité d’esprit, tout comme sa rigueur et sa loyauté sont des qualités essentielles pour bâtir une relation de confiance. Il a aussi une qualité que je n’aurais pas devinée chez lui, c’est son esprit aventureux. Il aime bien la plongée, le parachutisme, la moto et, dans le travail, cela se ressent. Il a la capacité à prendre des risques pour aller de l’avant.  

EH : J’aime l’ouverture d’esprit d’Olivier et la simplicité de pouvoir échanger sur tous les sujets, sans tabou.  Il a aussi son côté intellectuel : j’apprends beaucoup sur des concepts, des personnalités et cela me nourrit.  Olivier est aussi surprenant : à l’issue d’un séminaire à Copenhague, il m’a proposé d’aller voir l’ambassadeur de France qu’il connaissait et nous y sommes allés ! Il sait créer la surprise et être présent là où on ne l’attend pas.  

De plus en plus d’entreprises de service adhèrent à la FCA. Epiphénomène ou tendance de fond ?  

OU : Ce n’est pas un épiphénomène et, même si leur poids dans l’écosystème reste encore modeste, ils contribuent à l’enrichir. Les huissiers, notaires, architectes et services à la personne montrent que le modèle du commerce coopératif et associé peut s’étendre avec succès à l’activité de service. Il faut voir ce modèle organisationnel comme un outil au service d’un projet entrepreneurial qui allie performance économique et valeurs humaines. Plus et mieux on le fera connaître, plus on suscitera de vocations.  

EH : Dans les services comme dans le commerce, la famille coopérative s’agrandit. Dans les 4 dernières années, ce sont plus de 10 nouveaux groupements qui auront rejoint SOCOREC.  

Comment projetez-vous la FCA et SOCOREC dans l’avenir ? 

OU : Nous assistons à une remise en question d’un modèle capitaliste financiarisé qui pointe de plus en plus ses limites. Les crises qui traversent notre société exigent des réponses que notre modèle semble, au moins pour certaines d’entre elles, en capacité d’apporter : intelligence collective, localisme, solidarité, inclusion notamment. Pour autant, de grands défis structurants pour le modèle sont à relever comme la transition écologique et la digitalisation qui vont demander des investissements importants pour répondre aux normes. La transmission des points de vente est aussi une question de survie des groupements. Sur tous ces sujets, la FCA continuera d’accompagner au plus près ses adhérents et de défendre avec force leurs intérêts auprès des pouvoirs publics.  

EH : Certains associés, grâce au travail de création de valeur de leur groupement, ont aujourd’hui des entreprises dont la transmission à un entrepreneur individuel est devenue parfois difficile. Il va donc falloir être innovant dans le financement du commerce associé à un moment où les transmissions vont s’ajouter aux besoins liés aux transitions (digitales, énergétiques, sociétales). Par ailleurs, des groupements ont racheté récemment des réseaux succursalistes qui représentent aujourd’hui des opportunités pour ceux qui sont le plus structurés et qui ont les moyens d’investir avec leurs associés. Tous ces besoins nécessiteront de nouveaux outils sur lesquels nous travaillons déjà pour assurer la pérennité du modèle coopératif.  

 

SOCOREC : l’expertise financière au service de notre réussite hôtelière

 

 

Un an après son adhésion à SOCOREC, la SOCIETE EUROPEENNE D’HÔTELLERIE (SEH) se dit très satisfaite de disposer de solutions financières adaptées aux besoins de ses adhérents. Son enseigne THE ORIGINALS, HUMAN HOTELS & RESORTS réunit près de 350 hôteliers indépendants autour de six catégories d’établissement, du haut de gamme à l’économique. Entretien avec Philippe Marguet, directeur général. 

Comment avez-vous connu SOCOREC ? 

Notre groupement, la SOCIETE EUROPEENNE D’HÔTELLERIE (SEH), est membre de la Fédération du Commerce Coopératif et Associé depuis plus de 20 ans. C’est la FCA qui nous a fait connaître SOCOREC. Nous avions présenté un premier dossier d’adhésion qui n’avait pas abouti.  En 2022, nous avons signé avec SOCOREC : nous disposons désormais d’un service financier qui manquait jusqu’à présent à notre réseau pour accompagner nos adhérents dans l’achat et la transmission de fonds de commerce, mais aussi dans nos transformations digitales et RSE. 

Après un an d’adhésion, quel est le premier bilan ? 

Nous sommes très satisfaits de ce partenariat. Nous avons actuellement une dizaine de dossiers en cours et obtenu trois accords dont un pour la reprise d’un fonds de commerce. La présence du directeur général de SOCOREC à notre congrès annuel en janvier dernier à Séville a suscité un intérêt très fort et créé une vraie dynamique. Il a présenté les offres de financement de SOCOREC de façon très pédagogique à des adhérents qui sont rarement des experts financiers. 

Quelles actions avez-vous mises en place pour faire connaître SOCOREC auprès de vos adhérents ? 

Les cinq membres de notre équipe de développement et nos deux animateurs vont à la rencontre de nos adhérents et font connaître systématiquement les solutions de financement SOCOREC : les garanties de prêt, les prêts classiques et les prêts participatifs qui permettent de doubler l’apport de l’hôtelier. Ils leur expliquent la spécificité de certains montages financiers : par exemple un prêt accordé par le CREDIT COOPERATIF et garanti par SOCOREC. Et précisent que les coûts liés à ce montage sont beaucoup moins importants qu’ils ne l’imaginent ! 

 Comment accroître la notoriété de SOCOREC auprès des hôteliers ? 

Nous avons plusieurs pistes de réflexion. Nous souhaitons redynamiser notre équipe de huit à dix hôteliers référents, des ambassadeurs qui pourraient parler des services financiers de SOCOREC à leurs homologues. Nous avons également une école de formation professionnelle qui propose des modules sur le développement commercial, l’amélioration du service client, le management, l’éco-responsabilité mais rien sur le financement et la gestion. Ce serait l’occasion d’imaginer un partenariat avec SOCOREC. 

SOCOREC, le maillon indispensable du bijoutier

C’est d’abord une histoire de famille, celle des Vannucci, qui créent en 1973 leur première bijouterie. Au fil des ans, parents et enfants développent leur entreprise jusqu’à posséder aujourd’hui neuf boutiques en Corse : 6 bijouteries et horlogeries sous enseigne JULIEN D’ORCEL et trois joailleries. Entretien avec François Vannucci.  

Comment la famille Vannucci est-elle passée de la boutique cadeaux à la bijouterie ? 

Mes parents, qui travaillaient dans le secteur du déménagement, changent de trajectoire et créent un magasin de cadeaux que j’intègre en 1978. Nous décidons de l’étendre à une bijouterie moyenne gamme. Mon père voit plus grand et décide d’ouvrir une bijouterie avec les plus belles marques horlogères et joaillières. Ma mère, elle, remarque l’enseigne Julien d’Orcel et découvre le commerce coopératif et associé. Dans les années 90, nous adhérons au groupement SYNALIA. Aujourd’hui, notre famille possède neuf bijouteries à Bastia, Porto-Vecchio et Ajaccio, couvrant l’ensemble du spectre de la bijouterie : entrée, milieu et haut de gamme. Désormais, les créations de Nathalie Frombolacci Vannucci sous la Marque Vannucci côtoient celles de la joaillerie. 

Quelles sont les principales évolutions du métier de bijoutier horloger ? 

En 15 ans, l’environnement de la distribution a beaucoup changé avec le développement de la vente en ligne. En 2020, le groupement SYNALIA a choisi de réconcilier commerce physique et e-commerce avec la mise en place de nouveaux services. L’enseigne JULIEN D’ORCEL propose désormais l’Order Instore (Commande en magasin), le Ship In Store (Expédition depuis le magasin) et le Click and Collect(Commande en ligne et retrait en magasin). Cette nouvelle approche améliore la satisfaction client, augmente les opportunités de ventes et génère des revenus supplémentaires pour les commerçants indépendants.   

Quelles sont les passerelles entre Julien d’Orcel et la joaillerie ? 

Nous suivons la ligne directrice donnée par la tête de réseau, sans pour autant renier notre identité de commerçant indépendant. Nous empruntons à la joaillerie son code vestimentaire pour offrir une image professionnelle, soignée, courtoise et attentionnée. Nous proposons un service de création de bijoux sur-mesure et un atelier d’entretien et de réparation pour les montres et bijoux. Nous avons également une politique RH différenciante qui propose primes, gratifications et challenges : nos collaborateurs forment des équipes soudées, motivées et heureuses.  

Comment avez-vous connu SOCOREC ? 

C’est le groupement qui nous a conseillé SOCOREC. Nous apprécions particulièrement la souplesse et la réactivité de ses conseillers lors de l’instruction d’un dossier, des réponses apportées et du montage financier proposé. Les délais sont beaucoup moins longs que dans les autres établissements financiers. SOCOREC a aussi tissé des liens forts avec SYNALIA : c’est donc plus facile d’avoir un interlocuteur financier… coopératif ! 

ESFIN Gestion et SOCOREC : toutes les synergies dans une boîte à outils

 

Avec un écosystème commun, celui du commerce coopératif et associé, ESFIN Gestion et SOCOREC proposent des solutions financières complémentaires et sur-mesure adaptées à chaque groupement et à leurs adhérents. Entretien avec Pierre Rispoli, Président du Directoire ESFIN Gestion.

Quelles sont les principales caractéristiques d’ESFIN GESTION ?

ESFIN Gestion est une filiale à 100% du CREDIT COOPERATIF dotée d’une expertise de 40 ans. Elle gère 260 millions d’euros en fonds propres ou quasi-fonds propres et a déjà accompagné plus de 500 entreprises notamment du secteur de l’Économie Sociale et Solidaire. Nos partenaires sont entre autres la Caisse des Dépôts, Bpifrance, des mutuelles et bien sûr SOCOREC. ESFIN Gestion a récemment créé Bio Filières Durables, le premier fonds français de capital-investissement 100% dédié à l’Agriculture Biologique, classifié au plus haut niveau réglementaire européen en termes d’impact. Nous avons donc des liens importants avec des groupements tels que BIOCOOP et ses associés.

Quelles sont les problématiques communes avec SOCOREC ?

Nous avons identifié trois grands axes : la transmission d’entreprises au sein d’un groupement, la reprise d’un fonds de commerce par un salarié du magasin ou d’un autre adhérent du réseau et la gestion des transitions écologiques et sociales. C’est de l’investissement et de l’accompagnement sur du temps long afin d’assurer la pérennité du business… sans produire pour autant de la rentabilité instantanée !

Comment créer des synergies avec SOCOREC et vos autres partenaires ?

Avec SOCOREC, nous sommes dans le même écosystème coopératif ce qui facilite la co-construction de solutions sur mesure. Nous avons des outils complémentaires qui sont autant de briques à assembler lors d’un montage financier. SOCOREC peut proposer des prêts participatifs et apporter sa caution à des prêts classiques du CREDIT COOPERATIF. ESFIN Gestion investit en capital et obligations convertibles sur des montants compris entre 300 000 et 3 000 000 €. La durée moyenne de nos interventions est de 8 ans. Nous sommes des investisseurs patients.

Développer la notoriété de SOCOREC

 

#GOUVERNANCE    SOCOREC est reconnue pour son savoir-faire mais pas assez connue : c’est le constat dressé par son nouveau Président, Nicolas Queneau. Le Directeur administratif et financier du groupement GADOL OPTIC 2000 souhaite promouvoir SOCOREC pour renforcer sa notoriété auprès des groupements et de leurs associés. 

 Quel est votre parcours chez GADOL OPTIC 2000 ? 

J’ai intégré le groupement en novembre 1997 en tant que contrôleur de gestion. Après le transfert du siège de Poitiers à Paris, je suis devenu responsable du contrôle de gestion pendant 10 ans, puis responsable comptable avant d’être Directeur administratif et financier depuis 2016. Je n’ai pas le sentiment d’être dans la même entreprise depuis mon arrivée. Nous sommes passés d’une PME familiale avec 200 magasins à une ETI avec plus de 2000 points de vente. Depuis 25 ans, le périmètre s’est élargi avec notamment la création d’AUDIO 2000, d’Optic Swiss Services et le rachat de LISSAC. 

Vous succédez à Yves Martin-Delahaye qui a présidé SOCOREC pendant 17 ans. Comment abordez-vous vos nouvelles responsabilités ?   

Je tiens d’abord à remercier les administrateurs pour la confiance qu’ils m’ont accordée. Je sais aussi que je peux compter sur le soutien d’Yves Martin-Delahaye, toujours disponible pour la moindre question. C’est un passage de témoin en douceur. A moi de trouver le bon rythme entre mes fonctions de directeur administratif et financier chez GADOL OPTIC 2000 et la présidence de SOCOREC.  

Quelles sont vos ambitions pour SOCOREC ? 

Je m’inscris dans la continuité d’Yves Martin-Delahaye qui a toujours su défendre les intérêts de SOCOREC et contribué à pérenniser l’entreprise. Mon objectif est de développer la notoriété de SOCOREC avec l’aide de l’équipe en place dirigée par Eric Holzinger. Trop d’opportunités nous échappent encore. Pourtant, les emprunteurs saluent le savoir-faire de SOCOREC, sa connaissance pointue de l’univers coopératif, sa fluidité et sa rapidité.  Aujourd’hui, nous devons mieux promouvoir l’entreprise auprès des têtes de réseaux, des responsables du développement de chaque groupement et des associés. Il faut d’abord avoir le réflexe SOCOREC avant de penser à son banquier !
Ce développement doit aussi se faire naturellement avec le Crédit Coopératif pour associer nos forces. Le potentiel commun est encore énorme pour capitaliser sur un partenariat solide de 60 ans.  

Quelles sont les autres évolutions possibles ? 

Varier l’offre SOCOREC. Depuis quelques mois, SOCOREC propose un nouveau service d’analyse financière qui est un outil d’amélioration continue à la fois pour les groupements et leurs adhérents. D’autres réflexions sont en cours pour accompagner les adhérents et répondre à leurs besoins. 

 

 

Yves Martin-Delahaye, singulier pluriel

 

#GOUVERNANCE Avec Yves Martin-Delahaye, le « je » se transforme vite en un « nous » collectif.  Celui qui cesse son activité professionnelle quitte aussi ses mandats au long cours : 29 ans Administrateur puis Président de SOCOREC, 23 ans Administrateur de la Fédération du Commerce Coopératif et Associé (FCA) et 21 ans Président du Directoire du groupement GEDEX et de ses enseignes GEDIMAT et GEDIBOIS. 

 

Quels sont les principaux ressorts de tous vos engagements ? 

L’engagement fait partie de mon ADN. Cela peut prendre du temps, mais c’est du temps utile. Nous sommes à la fois indépendants dans nos décisions et soudés par des valeurs communes. Travailler pour le collectif permet à chacun d’apporter sa pierre à l’édifice, et fédérer ce collectif est exaltant.  L’implication individuelle, le partage des compétences et des expériences nous permet de réunir nos forces pour faire grandir et avancer le réseau, le pérenniser et cela profite à chaque adhérent.  C’est un cercle vertueux.  

Quels sont les liens entre la FCA et SOCOREC ? 

J’ai connu l’époque où le directeur de SOCOREC et le délégué général de la FCA, qui s’appelait encore UFCC, ne faisait qu’un. Mais la réglementation bancaire a imposé des contraintes plus fortes à SOCOREC. Voilà pourquoi des dirigeants ont été recrutés pour chacune des entités. Aujourd’hui, l’essentiel des adhérents de la FCA et de SOCOREC sont communs, même s’il subsiste des différences. 

Qu’apporte SOCOREC au commerce coopératif et associé ? 

SOCOREC est l’illustration des bienfaits des outils collectifs. Créée par et pour les commerçants associés, c’est une coopérative financière qui a une connaissance fine des réseaux et des interlocuteurs. Elle comprend les projets bien au-delà des chiffres et fait preuve d’une plus grande réactivité qu’une banque classique plus dogmatique.  

Quelles ont été les principales évolutions de SOCOREC ? 

Depuis 1963, SOCOREC est une société qui apporte une garantie aux prêts versés par d’autres établissements bancaires dont principalement le CREDIT COOPERATIF. En 1996, d’autres solutions viennent enrichir l’offre de SOCOREC, dont les prêts classiques mais surtout les prêts participatifs. Ces derniers sont une exclusivité SOCOREC : ils permettent de doubler l’apport de l’emprunteur.  

Quel a été l’un de vos souvenirs les plus marquants ? 

Le développement et la dynamique de SOCOREC depuis 3 ans qui répond parfaitement aux besoins de nos réseaux. Par exemple, je suis particulièrement fier de la reprise du négoce et de l’outil industriel de GEDIMAT-GRANVILLE MATERIAUX en 2022, (comme cela à été fait en 2021 avec les 7 points de vente de GDEDIMAT JACQ-HENRIO). Ce négoce était en portage par le groupement depuis 10 ans. Le groupement GEDEX a ainsi aidé son dirigeant salarié à reprendre l’entreprise avec deux salariés, en location gérance*. Le dossier était ambitieux mais grâce à l’implication de GEDEX, de SOCOREC et du CREDIT COOPERATIF, l’opération a pu être réalisée avec sérénité. La combinaison de ces outils permet à des entreprises de préserver leur pérennité dans l’indépendance et ainsi éviter une plus forte concentration par quelques plus gros adhérents, voire une perte de l’enseigne par cession extérieure. L’écosystème joue également un rôle d’ascenseur social en permettant à des salariés de devenir associés.  

Comment voyez-vous l’évolution et l’avenir de SOCOREC ? 

SOCOREC connaît une nouvelle dynamique avec l’arrivée de son nouveau directeur général fin 2019. La trajectoire est claire et le développement constant. Les relations entre le CREDIT COOPERATIF et SOCOREC sont de plus en plus constructives dans une complémentarité bien comprise.  Dans la mesure où mon activité professionnelle s’arrête, je passe la main sereinement. SOCOREC est aujourd’hui une société pérenne, rentable avec une équipe structurée. 

Partenariat myCo SOCOREC : construction d’une plateforme de données sécurisées et consenties

#INNOVATION Comment rester maître de vos données à tout moment ? C’est le défi relevé par myCo, la première coopérative de données éthiques, qui propose à chaque entreprise un portefeuille de données sécurisées, traçant les partages et les consentements accordés. En partenariat avec SOCOREC, myCo a adapté son modèle au secteur bancaire. Entretien avec Arnaud Blanchard, un des deux fondateurs de cette coopérative. 

Pourquoi avez-vous créé myCo ? 

Les données des entreprises et des particuliers sont le carburant de l’économie moderne. Elles sont pilotées par des entreprises privées capitalistiques ou des gouvernements.  J’ai moi-même travaillé pour des sociétés américaines de data et je voulais créer un modèle disruptif. Avec Michel et Lionel Garcia, les co-fondateurs, nous avons mené une réflexion avec des industriels lyonnais pour trouver un modèle éthique, avec une gouvernance partagée, porté par une structure juridique indépendante. La coopérative s’est imposée à nous.  

Quelles sont les garanties apportées par le modèle coopératif myCo ? 

myCo est la première coopérative française de données éthiques qui s’appuie sur la technologie du consentement. Au sein d’un espace privé et sécurisé, elle garantit à chaque utilisateur le contrôle de ses données personnelles, la possibilité de partager ou non ses données avec des organisations de son choix et de révoquer ce consentement à tout moment. La confiance et le respect sont au cœur de notre système. Être sociétaire myCo, c’est l’assurance que ses données ne seront jamais vendues à un tiers. 

Que vous apporte le partenariat avec SOCOREC ? 

SOCOREC est la première société du secteur bancaire à nous avoir fait confiance. C’est avec elle que nous avons co-construit le parcours de connaissance client (KYC, Know Your Customer) afin d’identifier, collecter, vérifier et traiter les documents qui sont demandés à une société pour un prêt ou un cautionnement. Nous adaptons ce modèle en permanence en créant de nouvelles fonctionnalités pour répondre aux besoins. Nous avons ainsi intégré la signature électronique récemment. 

Comment évolue vos partenariats ? 

La gestion de la donnée consentie peut aller bien au-delà de la relation liée au financement et de nouvelles applications sont à l’étude dans le cadre des projets de diversification de SOCOREC.  Par ailleurs, le modèle myCo est dynamique et évolue en permanence en se déclinant dans d’autres secteurs d’activité, comme l’immobilier et le tourisme.  

Consolider le réseau, mais pas à n’importe quel prix !

 

#GROUPEMENT Avec 220 magasins U exploités sous les enseignes Hyper U, Super U et U Express détenus par 160 associés, la Coopérative U ENSEIGNE EST mise d’abord sur les hommes pour pérenniser son réseau. 40 % des transmissions sont accompagnées par SOCOREC. Entretien avec Emmanuel Choffel, Responsable ingénierie financière, Coopérative U ENSEIGNE EST  

 Comment consolidez-vous le réseau Est ? 

Les transmissions d’entreprise représentent l’essentiel de l’activité du service Ingénierie Financière dans la région Est. Nous en avons réalisé treize en 2022 outre l’attribution de trois créations. Nous avons peu de ralliement, voire d’acquisitions de magasins exploités par des distributeurs concurrents du fait de la complexité des contrats juridiques propres à chaque enseigne, sauf lorsque l’enseigne concurrente décide elle-même de céder des points de vente (Cas des hypermarchés Casino en 2019 et 2020).  

Comment contenir l’inflation des prix sur les transactions d’entreprises ou les points de vente ? 

SYSTEME U a mis en place l’offre préalable de vente (OPV) au début des années 2000. L’associé propose la cession de son fonds de commerce ou des parts de sa société au groupement qui trouve un associé repreneur ou s’engage à reprendre lui-même l’affaire. Le prix de vente est fixé par l’associé avec l’aide de son expert-comptable. Si le groupement conteste le prix, il nomme son propre expert-comptable. L’idée est de trouver un compromis pour valoriser l’entreprise de l’associé à son juste prix tout en permettant au repreneur de s’assurer le soutien des établissements financiers. Mais nous restons vigilants sur le profil des repreneurs : n’est pas dirigeant U ENSEIGNE qui veut ! 

Quels sont les critères ? 

Il faut d’abord se sentir proche des valeurs de notre enseigne, partager un engagement social, local et environnemental à l’égard des collaborateurs, des clients et des producteurs. Les postulants ont une série d’entretiens avec un jury d’associés et le taux de sélection est élevé. Passé cette première étape, le candidat suit un parcours de formation à la fois théorique et pratique en magasin pendant 18 ou 24 mois et peut être recalé à tout moment. Cette exigence est un gage de réussite à la fois pour le futur repreneur et le groupement.  

Pourquoi le choix SOCOREC ? 

Depuis de nombreuses années, nous avons des relations privilégiées avec SOCOREC qui a une bonne connaissance de notre secteur d’activité et sait être réactive. Sur les dix / douze transmissions par an, 40 % sont régulièrement accompagnées par SOCOREC. Le prêt participatif est un produit phare : il double l’apport du repreneur et permet de commencer le remboursement du capital 3 ou 5 ans après le début de l’emprunt. C’est donc moins de pression pour l’emprunteur au démarrage.